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LA QUÊTE OBSESSIONNELLE DE SÉPULTURES D’ESCLAVES DÉCRIÉE Bruno Bizot était-il sous pression ? C’est le sentiment éprouvé par Alexis Miranville, fustigeant les conditions dans lesquelles les fouilles ont été menées. “J’ai effectivement la nette impression qu’il a fini par céder à la pression constante exercée par tous ceux qui, dans leur quête obsessionnelle et pathétique de sépultures d’esclaves, n’ont cessé de multiplier ou de privilégier les hypothèses allant dans ce sens.” Ceux qui ont toujours balayé l’hypothèse d’un lieu d’inhumation pour les victimes d’une épidémie se reconnaîtront. Toujours en quête de connaissance, Alexis Miranville possède même, dans ses archives, le témoignage d’un curé : l’abbé Meersseman. Vicaire puis curé de Saint-Gilles-les-Hauts de 1881 à 1903, ce dernier est à l’origine d’un Historique de Saint-Paul dans lequel il raconte : “L’année 1729 fut désastreuse pour la Colonie XE Colonie : elle eut à supporter deux rudes épreuves : une invasion de sauterelles et une contagion de variole.” Selon l’abbé Meersseman, la variole, qui succéda aux sauterelles, fut introduite par un navire de l’Inde avec des immigrants. “Trois quartiers : Saint-Denis, Sainte-Suzanne et surtout Saint-Paul, eurent beaucoup à en souffrir”, écrit-il. Dans cette dernière localité, un procès-verbal du 6 juin, constatait déjà la mort de trois cents personnes. Pas une maison ne fut épargnée…