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La conférence de Bandung, en Indonésie, en avril 1955,
marque la naissance de ce que l’on a appelé le tiers-monde.
Pour la première fois, des dirigeants de l’ancien monde
colonisé se réunissent pour affirmer leur volonté d’en finir
avec la domination impériale, pour proclamer leur refus de
s’inscrire dans l’ordre bipolaire de la guerre froide, de
choisir entre les Etats-Unis et l’Union soviétique. La
nationalisation de la Compagnie du canal de Suez par le
colonel Gamal Abdel Nasser en 1956, l’indépendance de
nombreux pays africains en 1960, la victoire de la
révolution algérienne marquent les premières étapes de ce
qui deviendra le mouvement des non-alignés, une organisation
qui entend jouer un rôle actif sur la scène internationale
et qui naîtra officiellement en 1961, à Belgrade. Les tâches
que se fixent le mouvement et ses membres sont immenses, de
la révolution des structures sociales à la récupération des
richesses naturelles, en passant par le changement de
l’ordre économique international. Si les espoirs sont
grands, si l’ardeur révolutionnaire est partout présente,
des guérillas latino-américaines au Vietnam en lutte contre
les Etats-Unis, les premières divisions sont déjà
perceptibles au sein des mouvements d’émancipation. A la
radicalisation de l’aile révolutionnaire se heurtent déjà
les élites néocoloniales qui ne voient de salut que dans
l’alliance avec les anciennes ou les nouvelles métropoles du
Nord.